So, I love .

6 février 2008

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Petite , quand je courrais ,je tombais, m'ouvrais, me faisais des bleus mais toujours je me relevais avec ce sourire de battante, le courage et l'espoir m'habitaient. Mes bleus s'estompaient, mes blessures se refermaient, et je repartais de plus belle. Mais plus je grandis et j'ai beau marcher doucement et faire attention, je tombe de plus en plus haut, je m'ouvre de plus en plus profondément, mes bleus ne s'effacent presque plus. Mon sourire je l'ai perdu, le courage m'a abandonné et l'espoir m'a déserté, j'ai de plus en plus de mal à me relever et à continuer. Plus je grandis, plus les peines et les départs s'accumulent, les regrets s'installent et le manque s'ancre. Le bonheur existe certes mais il est éphémère, il laisse souvent ce même goût, ce goût amère, ce goût de rancoeur des regrets de ne pas avoir su ou put le préserver, de ne pas en avoir assez profité. On se rend compte que la vie est courte lorsqu'elle est déjà finie. Bien sur on aura toujours besoin de quelques malheurs, simplement pour pouvoir distinguer les moments de bonheurs. Il n'y a pas de blanc sans noir, pas d'espoir sans désespoir, pas de mal sans bien. Néanmoins je me retrouve aujourd'hui avec cette lassitude qui me pèse, je suis lasse de ces changements, plus que brutaux, de passer du blanc au noir sans apercevoir le gris. Cette vie basée sur deux couleurs, pourrait enfaîte en être sur trois. Cette troisième couleur serait le gris, mi-noir, mi-blanc, mi-bien mi-mal. Je pourrais vivre de gris, je me contenterai du gris. Mon bonheur ne serait pas éternel, ni parfait mais il serait. Je pourrais le remarquer grâce à ces petites touches de malheurs, de noir, qui viendraient le nuancer. Tout Homme rêverait de ce gris, qui est enfaîte la bonne couleur pas parfaite mais idéale. Alors pour ce qui me reste à vivre, je ferai mes mélanges et j'espère qu'avant de partir j'aurai trouvé mon gris, celui qui m'arrange. - © Kyoko .

Pix : Kyoko.

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